05 septembre 2010

Quand le château prend l'eau...

Cet été nous a réservé une météo plutôt chaotique. Entre fortes pluies et périodes caniculaires, nous avons subi courant août des précipitations en continu pendant plus de deux jours. Renseignements pris, il est tombé en un week-end l'équivalent de la moyenne mensuelle.

Au château, qui héberge la garderie périscolaire, le centre de loisirs et la cantine, les pluies orageuses assez violentes ont eu pour effet d'apporter une quantité d'eau si importante qu'elle a drainé dans les gouttières de nombreux petits débris d'ardoise et de végétaux. Ces débris se sont accumulés autout de la grille censée empêcher les bouchons de la descente et l'ont bouché !
Il y avait donc eu des infiltrations dès le mois de juillet, mais la brièveté du phénomène et son apparition de nuit ne nous avaient pas permis d'en trouver l'origine.

Les pluies du mois d'août ont révélé le problème, mais celui-ci s'est montré multiple et difficile à traiter.

Lundi matin, on nous appelle pour une fuite. C'est la même chose qu'en juillet, mais cette fois, la pluie continue et va nous permettre de comprendre d'où ça vient. La quantité d'eau sur le sol du grenier est quand même impressionnante et les efforts pour la retirer, ici comme aux étages inférieurs, sont sans effet.
Une minutieuse observation sous la toiture permet de trouver une entrée d'eau à côté d'une cheminée. On y voit un jour entre les ardoises et le zinc mais une tentative de redressement du zinc ne fait que déplacer la fuite. Un autre essai, consistant à placer un bout d'ardoise entre les ardoises en place et le zinc ne résoud pas la fuite mais en révèle la nature: en la retirant, elle est trempée des deux côtés sur plusieurs centimètres, la gouttière est bouchée ?
Pourtant, elle est hors de portée des feuilles des arbres environnants.

Malheureusement, cette gouttière n'est pas visible de l'extérieur et la toiture ne comporte pas d'ouverture de ce côté. Seul la présence d'eau en excès côté façade permet de confirmer le diagnostic. Sans possibilité d'accès par le grenier et faute d'échelle assez grande, il nous a fallu demander l'aide d'un engin de la Ferme qui nous a été apportée en milieu d'après-midi ( en cette période de congés, aucun couvreur n'était disponible ).
Pas de photo de l'intervention malheureusement, il n'est pas prudent de sortir un téléphone portable sous la pluie quand on est perché à 10 mètres de haut sur un chargeur agricole !
Le bouchon n'était en fait qu'un colmatage étonnant du "champignon" en fil de fer qui doit justement éviter les bouchons. Il a suffi de le sortir de son orifice pour que l'écoulement reprenne normalement.

Malgré cela, il persiste une autre fuite, en pleine toiture et totalement inaccessible. située au-dessus d'une étagère, elle a ruisselé sur les plateaux et mouillé les fournitures d'entretien. Ceux qui avaient échappé à la première fuite ont pris l'eau de la seconde.
Au moment d'écrire ces lignes, cette fuite est en attente d'expertise et de réparation.

Au final, assez peu de fournitures ont été abîmées. Seuls quelques emballages ont souffert.

Mais l'histoire ne s'arrête pas là !
Car l'eau a donc ruisselé à travers les planchers, les plafonds, les murs. Et cette fois, jusqu'au rez de chaussée.
Le phénomène s'est manifesté par l'imprégnation des doublage en plaque de plâtre, des dalles de faux-plafond qui se sont effondrées, le gonflement des tablettes de fenêtre en médium, des traces de rouille le long des murs et fenêtres...


Les toilettes des enfants au premier étage.


 Les apparences sont trompeuses: ce qui est le plus impressionnant n'est pas le plus grave. Les dalles de plafond se changent facilement et il n'y paraîtra plus rien, mais au niveau des murs et des doublages, l"humidité sera beaucoup plus longue à s'évacuer et les dégradations risquent d'apparaître bien plus tard...