17 décembre 2018

Escalier de secours 1ère partie

Dans le domaine des interventions d'entretien de l'école, certains points sont pris en charge spontanément par nos soins, d'autres à la demande des enseignantes ou à la suite de divers contrôles de sécurité. L'un de ces contrôles a montré que l'escalier de secours donnant dans le parc du château était en mauvais état.

Au premier abord, on aurait pu croire que la réfection du platelage aurait pu suffire à remettre cet escalier en état. Quand nous sommes enfin disponibles pour commencer le travail, nous pouvons regarder de plus près et le constat est que l'étendue des dégradations est bien plus grande que prévue. La peinture appliquée il y a quelques années a bien caché la misère et le bois a tranquillement pourri en dessous. Résultat, il n'y a pas que le plancher d'atteint, la structure porteuse est également bien attaquée. Phénomène bien connu: plus on démonte, plus il y a de surprises.




Pour chaque pièce dégradée, les cotes sont relevées et du bois est approvisionné pour les reproduire à l'identique. On pour être plus précis, avec parfois quelques modifications pour éviter de futurs problèmes. Par exemple, les pieds ne sont plus enfoncés dans le sol mais posés sur une semelle en béton coulée à cet effet. Des cales métalliques réglables évitent le contact direct entre le bois et le béton et limitent la remontée d'humidité. Le montage d'origine ne pouvait faire autrement que pourrir avec le bois enterré.

Bien entendu, ce serait trop facile si les éléments étaient de dimensions standard. Plusieurs pièces ont des dimensions bizarres et doivent être taillées dans la dimension supérieure. L'achat d'une machine raboteuse et son aspirateur à copeaux a grandement facilité cet usinage.
Pour certains assemblages, les tenons et mortaises ont dû être taillés au ciseau à bois, avec cependant l'aide de la perceuse à colonne pour préparer le travail. On comprend qu'il y ait autant d'amateurs du travail du bois !




Les nouvelles pièces sont imprégnées d'un produit anti-fongique/insecticide et pré-peintes en atelier. Leur séchage est malheureusement ralenti par la température relativement basse et l'humidité ambiante, ce délai est mis à profit pour réaliser d'autres travaux.

La réfection ne pourra être que partielle dans un premier temps, l'objectif étant de rendre l'escalier à nouveau disponible. Afin de procéder à un remplacement complet des éléments, d'autres démontages seront entrepris, en particulier pour les marches, dès que le palier sera refait.

A suivre...

10 décembre 2018

Fenêtres école

Les enseignantes de l'école nous informent régulièrement des besoins en maintenance des locaux. Nous essayons de répondre le plus rapidement possible tant que cela se limite à des interventions simples. Mais parfois, la tâche est un peu plus complexe. Un bon exemple avec les fenêtres qui commençaient à présenter des fuites.

Au premier regard, ces fenêtres présentent déjà un aspect très altéré avec beaucoup de manques de peinture. Ce n'est évidemment pas une couche de peinture qui empêchera la pluie d'entrer, il faut donc regarder de plus près.

Premier constat: plusieurs fenêtres sont difficiles, voire impossibles à fermer correctement. Le bois des battants s'est déformé et certains verrouillages ne s'emboîtent plus. D'ailleurs, nombre d'entre eux sont abîmés et même recouverts de peinture, le problème n'est donc pas récent.

Deuxième constat: les joints d'étanchéité sont en très mauvais état. Ils ont plus de 20 ans et c'est un âge vénérable pour de l'élastomère. Le vieillissement du matériau n'est pas seul en cause; en plus de la rigidité qui réduit l'efficacité des profilés, plusieurs couches de peinture murale les recouvrent quasi systématiquement. Sur certaines fenêtres, les joints sont partiellement arrachés et pincés entre le battant et le châssis (ce qui peut contribuer à la déformation vue plus haut). Pour certaines fenêtres, les joints sont tout simplement absents !
Les différentes couleurs représentent autant de peintres
qui barbouillent les joints: pas sérieux !
Troisième constat: l'origine des entrées d'eau lors des pluies est un pourrissement du bois, caché par de la peinture. Il y a des entreprises de peintures qui ne veulent pas s'encombrer avec des détails...
A gauche de la rainure, du bois pourri repeint !
La solution la plus simple serait bien sûr un remplacement pur et simple des fenêtres. Vu le nombre de ces fenêtres, le coût d'une telle opération sort du cadre de la simple maintenance. Pourtant, il reste possible d'intervenir et d'améliorer la situation.

A commencer par les joints qui ne se trouvent évidemment pas dans le commerce puisque les fabricants préfèrent vendre des fenêtres neuves... Nous avons trouvé une entreprise sérieuse qui nous a fabriqué sur mesure des joints adaptés à nos fenêtres. Il a fallu du temps pour déterminer les bons modèles (il y a trois profilés différents), obtenir des échantillons et faire des essais avant de passer commande. Le délai de fabrication sera mis à profit pour les travaux préparatoires.

Les vacances scolaires d'été seront finalement insuffisantes pour mener à bien l'opération qui sera poursuivie lors des congés suivants. En effet, puisque la peinture est à refaire, il faut commencer par poncer le bois. Les battants présentent des moulures qui sont très longues à traiter, le reste étant constitué de profils assez compliqués à atteindre même avec une petite ponceuse.

Pour les zones où le bois est trop abîmé, celui-ci est tout simplement retiré au ciseau à bois et remplacé par des morceaux neufs assemblés pour reconstituer le profil. Le tout reçoit si besoin un renfort au fondur et un traitement préventif  pour charpentes. Les défauts d'aspect résiduels sont corrigés à la pâte à bois.

Une fenêtre bien abîmée...
... et une autre encore plus !
Profilage et rainurage avec des montages à base d'outils électroportatifs.

Après remise en place, bientôt la peinture.
Quand tout cela est fait et sec, place à la peinture. Deux couches à étaler dans une position parfois scabreuse, avec la difficulté de la chaleur tellement intense que la peinture forme une pellicule entre la sortie du pot et l'arrivée du pinceau sur le bois !
A force de jouer à cache-cache avec le soleil pour pouvoir appliquer la peinture dans de bonnes conditions, la réfection et la protection finissent par aboutir et les joints, arrivés entre temps peuvent être mis en place.
Pose des joints profilés neufs

Les joints neufs posés, plusieurs fenêtres deviennent difficiles à fermer et lorsque l'on insiste, les joints finissent par sortir de leur logement. Ces logement n'ont pas les mêmes dimensions sur toutes les fenêtres ! Des agrafes les immobilisent mais certains points de fermeture doivent être limés pour bien accrocher dans leur gâche.
Le résultat est immédiatement perceptible à l'absence de courant d'air, et même à l'oreille par une meilleure isolation phonique. Un orage nous apportera la confirmation de l'étanchéité à l'eau et que l'opération est globalement réussie.

Maintenant, certaines fenêtres du château poseraient aussi des problèmes similaires...

Environ trois mois après les travaux, les difficultés à refermer les fenêtres persistent, les joints devraient pourtant avoir pris la forme de leur logement. Dans certains cas, les fenêtres s'ouvriraient toutes seules par vent fort ! A y regarder de plus près, les gâches à rouleau sont toutes déformées par un mauvais réglage. En effet, les rouleaux de verrouillage sont montées sur un excentrique dont la position est trop serrée. Le réglage amène un mieux très relatif. Certaines fenêtres n'ont pas ces rouleaux de verrouillage, d'autres n'ont pas leurs points haut et bas, ce qui les a laissés se déformer. Des défauts de fabrication et installation qu'il est bien trop tard pour corriger maintenant que le froid est là. Il va falloir éviter de manœuvrer les fenêtre délicates jusqu'à ce qu'une nouvelle tranche de réparation soit possible aux beaux jours.


05 décembre 2018

Nouvelles illuminations de Noël

Cette année, les illuminations de Noël entament un changement: les décors ne sont plus loués mais achetés et mis en oeuvre par nos soins.

La décoration du préau de l'école, qui était déjà à nous, reste la même avec guirlandes et suspensions, le sapin de la place du Colombier ayant lui aussi sa guirlande.

La guirlande de l'église était en mauvais état à cause du vieillissement du plastique suite à une installation permanente. Elle avait été retirée et est maintenant remplacée par une guirlande à leds qui sera déposée après les fêtes pour être stockée à l'abri.
Pour la mairie, des guirlandes de même type sont également installées de manière temporaire. Deux sections clignotantes animent l'ensemble. Le raccordement électrique a été remis en état et amélioré pour faciliter la mise en oeuvre. Le coffret de protection a été remplacé et des prises supplémentaires ajoutées pour des connexions propres et fiables.

Au château, un câble porteur en acier a été tendu entre les deux luminaires de part et d'autre du cheminement pour recevoir une guirlande à leds, entièrement clignotante, mais toujours du même motif pour l'homogénéité du décor. L'éclairage de façade et la guirlande restent en fonction toute la nuit, l'allumage et l'extinction sont assurés par une commande crépusculaire.


Pour les rues, l'investissement en décors sera étalé sur plusieurs années. Le projet initial d'équiper les entrées de ville par des traversées de rues n'a pu être déployé cette année, par manque de temps pour installer des poteaux de manière sûre. Les décors ont donc été dissociés pour être montés en drapeau sur les poteaux portant déjà des luminaires.

Les poteaux sont pour l'occasion équipés d'un système d'attaches rapides, en partie confectionné par nos soins. L'installation initiale est relativement longue en raison du nombre de cerclages métalliques à poser, mais le gain de temps par la suite sera considérable.


 De petits coffrets de raccordement complètent le dispositif. Il offrent une prise standard pour un branchement facile des décors et également une protection par fusible. Cette protection est utilisée pour raccorder le luminaire d'éclairage public associé, la plupart en étant dépourvus. La pose de ces boîtiers est également l'occasion de rénover le câblage des luminaires concernés, les isolants étant altérés par les éléments atmosphériques. Toutes les occasions sont bonnes pour fiabiliser le système et les nouveaux câbles sont d'emblée munis de protection.
Les isolants internes des câbles électriques
ne résistent pas aux rayons ultraviolets.

Ces 6 premiers décors sont répartis en ville, ils seront plus nombreux l'année prochaine. D'ici là, joyeuses fêtes !