11 juin 2022

Des poules et des abeilles

 

Il y a maintenant quelques années que la commune dispose d'un rucher. L'endroit est en constante évolution.

Il a tout d'abord été implanté près de la tour Taratte mais l'endroit était trop exposé aux vents froids et la mortalité y était élevée. Déménagé à son emplacement actuel chemin de Meaux, il consistait en un alignement de ruches simplement posées au sol. Il s'est avéré que cette disposition ne donnait pas entière satisfaction.

En cas d'inondation, le terrain se retrouve assez vite envahi et les ruches étaient menacées. Elles ont donc été placées sur la terrasse, puis sur les jardinières qui l'entourent. Cela n'est cependant pas satisfaisant non plus car si les ruches sont hors d'atteinte de l'eau, les jardinières destinées à accueillir des fleurs mellifères ne sont plus accessibles.

Il a donc été décidé de créer un ponton pour y poser les ruches. La structure et le plancher sont en bois, et le dessous est rempli de panneaux de mousse isolante. 

Pour que le ponton ne dérive pas, il est entravé latéralement par des pieux métalliques qui forment un guidage vertical; il peut monter et redescendre mais pas quitter sa place.
Tant qu'à faire, les pieux sont utilisés pour installer un toit qui protège les ruches.

Les abeilles ne vont cependant pas rester seules bien longtemps, des poules les rejoignent sur le terrain. D'abord en liberté, la menace d'attaque par des animaux sauvages fait qu'un poulailler est rapidement construit pour les abriter, ne serait-ce que la nuit.

Mais voilà que les attaques se font aussi de jour puisque la nuit ce n'est plus possible. Un enclos grillagé est donc rajouté pour que les poules puissent se promener au plein air en toute sécurité. Des fondations en béton sont prévues pour empêcher les agresseurs de creuser sous le grillage.
Une allée bétonnée est ajoutée pour faciliter l'accès et l'entretien par tous temps.

Dans un prochain article, nous verrons la suite du développement de ce rucher. D'ici là, rappelons que vous trouverez le miel produit à Chalifert à la mairie.




24 mars 2022

Nettoyer partout... tout le temps

 

 C'est comme à la maison, il faut tout entretenir. Il faut donc être partout.

 Par exemple, pour dégager les grilles d'avaloirs des eaux pluviales. Ces grilles retiennent des cailloux, des brindilles, de la terre et autres déchets et s'obstruent avec le temps. L'eau les franchit et vient grossir le débit plus bas dans la rue. Pour éviter cela, nous dégageons ces débris de temps en temps. Malheureusement, il en revient assez vite...
Toutes ces grilles ne sont pas autant exposées et la provenance des débris diffère aussi selon leur emplacement. Pour certaines, la complication est que ces plaques sont sécurisées par de la visserie qui rouille et se bloque. Or, on ne peut pas juste casser les vis et reposer les plaques. Même si elles sont lourdes, il pourrait arriver qu'elles sortent de leur logement et dépassent de la chaussée; un réel danger pour la circulation.


Dans un autre domaine, mais toujours en voirie, l'incroyable quantité de déchets collectés sur la voie publique. Si les mauvais gestes sont permanents, les jours de vent fort sont les pires car s'ils coïncident avec les jours de sortie des poubelles de tri sélectif, ces dernières ont tendance à se renverser et à libérer leur contenu particulièrement apte à se laisser transporter jusque dans la nature. C'est quelque chose qu'on ne peut pas laisser faire alors les jours de vent fort, en plus des  ramassages ponctuels, une tournée systématique du village est organisée.

Pour les fois où un incendie est découvert après coup, eh bien il n'y a plus qu'à ramasser. Ici les conteneurs de déchets de la salle polyvalente, un endroit fréquenté par les enfants. Bravo les affreux, arracher le portail avec un véhicule pour faire ça c'est très malin !

 Dans un autre registre, un nettoyage très peu connu dans l'habitat individuel: les gaines de VMC. La ventilation est en fait une aspiration centralisée qui force le renouvellement d'air des lieux de vie. Les grands volumes d'air traités s'accompagnent inévitablement d'un dépôt de poussière. On en voit déjà pas mal sur les buses d'aspiration et leur démontage pour accéder aux tubulures révèle une accumulation importante. Cette poussière peut être propagatrice de feu et fait donc partie des nettoyages obligatoires sur le groupe scolaire (école et château).

Retour à la voirie, avec un type de nettoyage urgent. Une toupie à béton trop chargée a perdu une partie de son chargement en remontant de la route de Lesches à la rue Charles Vaillant. Les coulures de béton séchées sont très désagréables en voiture et sont même une menace pour les deux-roues. Fort heureusement, celle-ci a été repérée avant la prise du ciment et nous avons pu la pelleter puis brosser et rincer. Le volume évacué avoisine deux bonnes brouettes.
Voilà comment on se retrouve à lâcher les activités en cours pour intervenir sur un incident avec déploiement de matériel pas forcément prêt à ce moment là (tonne et pompe vidées pour protection contre le gel). La plupart des usagers de la route ne sauront jamais ce qu'il s'est passé là mais si nous n'étions pas intervenus tous auraient pesté pendant des années !

Mais on ne s'arrête pas là. Il y a malheureusement des interruptions causées par des dépôts sauvages, c'est un sujet qui revient trop souvent, avec des conditions d'interventions parfois scabreuses, ici dans un fossé le long d'un axe très fréquenté.

Et enfin, un nettoyage annuel sur l'école, pour des parties accessibles depuis une échelle: verrière, ardoises, gouttières.
Le nettoyeur de terrasses, équipé d'une rallonge, donne des résultats impressionnants.
Voilà donc encore un aperçu de la grande diversité de nos actions, un peu partout sur le territoire communal. A l'occasion des confinements, ces actions ont été maintenues et nous avons reçu quelques témoignages de sympathie qui nous ont bien fait plaisir.


08 mars 2022

Feu des champs

 

 A circuler tous les jours dans les rues du village, on finit par voir des signes qui sortent de l'ordinaire, et parfois ça prend une tournure inattendue.

Une maison qui se construit, ça prend du temps, on a le temps de s'y habituer. Les aménagements urbains ou paysagers, on ne les voit même plus. Ce sont des choses normales et on n'y fait plus attention. Et parfois quelque chose attire le regard, on ne sait pas vraiment pourquoi, mais quand on s'y attarde un peu, ce n'est pas normal et la situation bascule.

Ce 17 avril 2020, en passant par le chemin de la Haillette, des fumerolles issues d'un tas de fumier en bordure du champ se font remarquer par une activité inhabituelle. Il y en a bien plus que d'habitude et l'odeur de brûlé indique clairement qu'il ne s'agit pas de la vapeur habituellement observée. Le feu couve sous le tas !

L'info est transmise et les pompiers qui arrivent rapidement décident d'intervenir car les fumées se dirigent vers les habitations. Il n'y a pas de risque de propagation du feu aux maisons qui sont assez éloignées mais les fumées pourraient causer des désagréments aux habitants. 
Le FPT (fourgon pompe tonne) qui se présente sur les lieux a un équipage de trois personnes dont deux vont attaquer le feu au râteau ! C'est un travail particulièrement laborieux et la quantité de matériau à traiter se révèle plus importante qu'au premier abord.


Pendant que l'officier cherche à trouver les propriétaires du champ et du fumier, nous voyons clairement que les pompiers ne peuvent pas s'en sortir avec si peu de moyens. Nous filons à la plateforme de compostage pour demander l'aide d'un engin de manutention afin d'étaler le fumier. En effet, la paille qu'il contient forme en surface une croûte imperméable à l'eau et la lance incendie, malgré sa puissance, ne peut atteindre les couches inférieures embrasées.

Pour le coup, l'origine criminelle peut être facilement écartée: le feu n'est pas en surface, il est uniquement sous couvert. Il s'agit d'une combustion spontanée car l'endroit réunit les trois conditions du triangle du feu: le combustible, l'oxygène et la chaleur. De plus, le feu est bien réparti sur la surface du dépôt, sans rien d'apparent, juste les fumées qui traversent, aucune flamme n'est visible.
Vent, gaz et chaleur de la décomposition
du fumier = auto-allumage

Le FPT dispose d'une réserve d'eau embarquée pour l'attaque rapide, mais la surface à traiter nécessitera quand-même plusieurs allers-retours à la borne incendie la plus proche pour faire le plein. Entre temps, nous avons amené notre tonne à eau et utilisé la motopompe pour aider à traiter des zones inaccessibles à la lance. En fin d'intervention, les dernières fumerolles sont noyées avec nos moyens; notre débit étant plus important mais moins fort, le jet ne projette pas les cendres et ne propage donc pas le feu, par contre il refroidit efficacement et enlève donc le côté chaleur du triangle du feu.
Il n'y a aucun dégât ni victime à déplorer et l'expérience est formatrice. Le dispositif d'intervention est levé en quelques heures, il ne semble plus y avoir d'activité.

Le lendemain, de nouvelles fumerolles sont repérées. Le tracteur et la tonne à eau sont immédiatement mobilisés pour noyer les quelques foyers ayant réussi à se réactiver avec le vent. Cette fois c'est la bonne, le feu est définitivement éteint.

 

Cet article aurait dû paraître il y a bien longtemps mais les circonstances n'y étaient pas favorables. Les publications ont maintenant repris mais 2020 restera une année sans articles pour souligner qu'un événement majeur a perturbé la vie du monde entier.

23 février 2022

Un peu de changement au cimetière

 Il y a maintenant plus de deux ans que nous avons entamé des travaux d'aménagement du cimetière, les résultats commencent à se voir.

Il a toujours été difficile de maintenir les allées du cimetière bien propres, la végétation s'y développe constamment. nous avons essayé de nombreuses techniques après l'arrêt des désherbants chimiques: désherbage à la main, à la binette, au brûleur, il y avait toujours autant d'herbes indésirables.
Nous avons donc essayé la mise en place de géotextile pour bloquer les racines. Pour cela, il a fallu creuser les allées entre 8 et 10 cm de profondeur. Le géotextile est mis en place et agrafé dans le sol puis recouvert de gravillon.
L'aspect est bien plus agréable à l’œil. L'expérience semble concluante et d'autres allées sont donc préparées pour le même traitement. 

Mais tout cela est fait à la main, avec pelle, pioche et brouette. Toute la bonne volonté qu'on peut mettre dans un tel chantier ne donne pas une force surhumaine et il faut donc du temps pour mener les opérations comme voulu, sachant que les autres missions restent toujours d'actualité.

Traçage de nouvelles allées

Les nouvelles allées seront du type gravillonné car les travaux de creusement à chaque nouvelle sépulture font des dégâts, plus faciles à corriger ainsi que sur de l'enrobé.

30 tonnes à étaler !

Pendant ce temps, on s'aperçoit que le géotextile utilisé n'est pas aussi efficace qu'on l'espérait et que les pissenlits parviennent à le traverser. C'est un sérieux revers qu'il va falloir corriger sur les allées restant à équiper.

La nature reprend toujours sa place !

Par coïncidence, des travaux d'enrobé routier sont prévus à proximité et il est donc envisagé de profiter de la présence de l'entreprise pour faire goudronner une partie des allées.
C'est désormais chose faite, et pour une surface plus importante que prévu initialement puisque l'entrée et l'entourage du monument aux morts ont également reçu le fameux revêtement. Avec la grande allée centrale et une partie de la zone d'évolution des convois funéraires, c'est autant de surface qu'il n'y aura plus besoin de biner plusieurs fois par an. Ce qu'il reste à faire est bien plus facile car le géotextile limite la repousse à quelques endroits où les racines sont profondes et résistantes. Tout ce qui était juste en surface est actuellement sous contrôle.

La grande allée transversale

L'entrée devant le monument aux morts

Il reste certains secteurs à traiter au géotextile/gravier, avec cette fois une meilleure efficacité grâce à plusieurs couches de géotextile.

Nous ne sommes pas sensés toucher aux sépultures, leur entretien revient aux familles titulaires des concessions. Pour les tombes en état d'abandon manifeste, nous ne pouvons que consacrer un peu de temps pris sur nos autres missions d'espaces verts pour lesquelles on a souvent du mal à suivre...


08 août 2021

Un don très apprécié

Non, il ne s'agit pas d'autosatisfaction quant à nos capacités mais bel et bien un don en nature d'un habitant de Chalifert au service technique de la mairie: un impressionnant lot d'équipements pour le travail du bois.

C'est suite à la dissolution d'une association pour le moins polyvalente que ces équipements plutôt volumineux ont dû être dispersés. Notre donateur a préféré en faire don à d'autres associations ou à des mairies plutôt que de jeter et détruire, un geste qui se fait malheureusement rare; la facilité et l'urgence font souvent disparaître irrémédiablement des équipements parfaitement valables !

Quelques mots sur l'association en question. Portant le nom de Lez'art vert, ce groupement pratiquait des activités très diverses, comme la peinture, la céramique, la photographie, la sérigraphie, et le travail du bois. Pendant de nombreuses années, des passionnés se sont livrés à ces activités dans le village de Pouilly Le Fort, dans un lieu hautement symbolique puisque dans le bâtiment même où Louis Pasteur menait ses études sur le vaccin contre la rage.

Un site historique !

Malheureusement, comme beaucoup d'association, celle-ci a eu à souffrir du vieillissement de ses membres et a fini par cesser son activité. Les membres restants, un noyau familial dont une personne réside à Chalifert, se sont résignés à devoir disperser l'impressionnant stock de matériel et fournitures de l'association.
La diversité des activités pratiquées faisait qu'il y avait une quantité d'équipement bien trop importante pour être rapatriée à leur domicile et ils ont choisi de faire don de ces matériels à d'autres structures qui en feraient bon usage.
C'est ainsi qu'ils ont contacté la mairie de Chalifert, pour savoir si on serait intéressés par une machine à bois et ses accessoires. Nous étions alors en plein travaux de rénovation de l'escalier de secours de l'école maternelle, cette offre providentielle a été immédiatement acceptée !

Nous nous sommes donc organisés et avons procédé au rapatriement de la machine (démontée) vers notre atelier. C'est beau morceau: une machine dite "combinée" qui permet 6 type d'opérations: dégauchissage, rabotage, sciage, mortaisage, toupillage, tenonnage. Elle est accompagnée de quelques accessoires et outillages permettant de l'utiliser rapidement après son remontage.
Dans le lot de matériels figurent également une scie radiale, un rabot électrique, une défonceuse, un aspirateur à copeaux, une ponceuse à bande, une petite perceuse à colonne, etc.


La machine arrivée à Chalifert, elle est remontée et réglée, quelques ajustement ont été nécessaires, puis mise en service. Il nous faudra quelques temps pour la maîtriser au mieux mais les premiers essais laissent penser que ça viendra assez vite.
D'ailleurs, les premières pièces ne tardent pas à sortir: des éléments de rampe et de garde corps pour l'escalier nous servent de pièces d'exercice, et l'essai est plutôt concluant.


Nous ne pouvons que remercier chaleureusement nos donateurs pour cet équipement qui nous rend de fiers services. On ne s'y attendait pas mais la combinée est utilisée pratiquement une fois par semaine, et on n'a pas encore utilisé toutes ses fonctionnalités.

L'arrivée de cette machine va faire germer l'idée d'un projet ambitieux à notre niveau mais qui rendra honneur à ses anciens propriétaires...





Cet article aurait dû paraître il y a bien longtemps mais les circonstances n'y étaient pas favorables. Les publications peuvent maintenant reprendre mais 2020 restera une année sans articles pour souligner qu'un événement majeur a perturbé la vie du monde entier.

13 juillet 2021

Escalier de secours, 4e partie

Ce chantier aura duré plus d'un an, c'est le reflet du peu de disponibilité que notre mission nous laisse. Et pourtant, on parvient quand-même à réaliser des choses intéressantes pour une petite commune !

Cet escalier de secours n'a véritablement rien d'exceptionnel et n'importe quel bricoleur averti aurait pu en faire autant et même probablement mieux et plus rapidement. On se dit que seul le résultat compte, l'escalier est rénové en très grande partie et ne nécessite plus qu'une surveillance des rares éléments qui n'ont pas été remplacés, ainsi qu'un entretien régulier pour éviter qu'il se dégrade.

Les derniers travaux ont consisté à reprendre les garde-corps et mains-courantes. Certaines pièces étaient dégradées mais avaient encore le potentiel de durer quelques temps. Elles ont simplement été renforcées au fondur et repeintes.


  Pour d'autres, des dégradations localisées ont été provisoirement compensées par des remplacements de matière (creusement et insertion de blocs) en attendant le jour où il deviendra impératif de les remplacer entièrement.

Dans certains cas, le pourrissement était trop avancé et le remplacement était la seule solution. Là encore, les pièces sont reproduites au modèle. Pas toujours facile, certains angles de coupe sont en dehors de capacités des machines et les assemblages sont parfois assez techniques.
Le travail sera grandement facilité par l'arrivée d'une machine à bois professionnelle combinée qui nous ouvre de nouvelles possibilités. La réalisation des mortaises est incomparable en termes de facilité, de temps nécessaire et de qualité de résultat.
L'histoire de l'arrivée de cette machine est l'objet d'un article spécifique.

Les éléments de main-courante nécessitent mine de rien pas mal d'opérations, ce n'est clairement pas le genre de pièces qu'on sort du chapeau. Voici par exemple le détail pour une seule d'entre elles:

  1. diagnostic
  2. démontage
  3. relevé de cotes
  4. sélection du bois brut
  5. dégauchissage
  6. mise aux dimensions (rabotage)
  7. coupe d'angle
  8. mortaisage
  9. vérification de l'assemblage en place
  10. traitement antiparasitaire (+ séchage)
  11. peinture et pose (2e couche sur place).

 


Mortaisage d'un élément de main courante

Les opérations se faisant à la machine requièrent une phase de configuration et de réglage des appareils à utiliser. Quand on n'y est pas spécialement habitué, il faut un minimum de concentration pour éviter les erreurs qui peuvent obliger à tout refaire. Bon, on n'a pas trop à se plaindre de ce côté là, on a pris le temps qu'il fallait pour éviter les plus gros pièges.

Petit à petit, les différentes pièces ont été remplacées et l'escalier a retrouvé un état convenable.

Au final, cette rénovation aura été riche d'enseignements et profitable à plus d'un titre, c'est particulièrement appréciable et ça donne des idées pour plus tard...

 

 Cet article aurait dû paraître il y a bien longtemps mais les circonstances n'y étaient pas favorables. Les publications peuvent maintenant reprendre mais 2020 restera une année sans articles pour souligner qu'un événement majeur a perturbé la vie du monde entier.

17 juin 2021

Commission de sécurité

Les bâtiments du groupe scolaire (école et centre de loisirs) sont classés "établissement recevant du public" et donc soumis à une commission de sécurité qui vérifie la conformité des moyens de prévention et de secours incendie. Le service technique intervient à plusieurs niveaux de cette procédure.

En premier lieu, il y a bien sûr la surveillance et l'entretien courant des installations. Les personnels sur place nous informent régulièrement de leurs observation et nous essayons d'y répondre dans les meilleurs délais ou de faire intervenir un prestataire si besoin.

Les diverses installations sont par ailleurs l'objet d'une surveillance constante par des organismes spécialisés. Ainsi, une société entretient les extincteurs, alarme incendie et désenfumages, une autre entreprise les contrôle tous les ans.
L'installation électrique, l'installation gaz, le parafoudre, l'ascenseur et le monte-charge sont contrôlés tous les ans. A cela s'ajoutent toutes les interventions régulières sur les matériels sous contrat de maintenance, et presque toutes ces interventions se font en notre présence pour l'accès aux locaux et la connaissance des observations. Chaque passage d'un intervenant extérieur est consigné dans un registre de sécurité


Les contrôles réguliers donnent lieu à des rapports de visite qui servent à attester de la conformité des installations et à signaler d'éventuels défauts. Le cas échéant, nous corrigeons ou faisons corriger ce qu'il faut pour toujours rester dans les limites fixées.


A intervalles plus espacés, la commission de sécurité effectue un examen global des bâtiments. C'est un représentant des Sapeurs-Pompiers, spécialement formé à cet exercice et à la réglementation, qui procède à l'examen des documents et des installations. Nous l'accompagnons dans sa visite et répondons à ses questions. Nous apprenons beaucoup à cette occasion sur ce qu'il est possible de faire ou pas, sur l'évolution de réglementations obscures ou sur l'interprétation de certains textes qui peuvent aider à reconsidérer certains choix. Il faut dire que l'officier dispose d'un ouvrage de référence comparable à un dictionnaire, assorti de nombreux marque-pages et annotations.

Dans la pratique, une telle surveillance nous amène à garder les équipements au meilleur niveau et cela peut se traduire par la mise à jour des plans d'évacuation suite à l'ajout d'un étage au château, et au remplacement d'une trentaine de bloc d'éclairage de secours arrivés en fin de vie. Une amélioration de la signalétique des tableaux électriques et une meilleure maîtrise de l'éclairage de secours ont été obtenues grâce à cette pression permanente. Au final, les rapports de contrôle périodique ou de la commission de sécurité nous aident non seulement à nous maintenir au niveau requis mais aussi à nous améliorer.

La partie "éducation nationale" est également impliquée avec l'organisation des exercices d'évacuation en lien avec la mairie, la remontée d'informations sur l'état des matériels, et l'organisation de visites de sécurité avec les parents d'élèves. Cette visite donne également lieu à un rapport et un cahier de liaison a été mis en place entre l'école et la mairie pour suivre les besoins et l'avancement des travaux d'entretien.

Tout cela pour dire à quel point la sécurité est vraiment une préoccupation majeure et que notre mission nous conduit à des interventions presque quotidiennes. On a peut-être du mal à suivre au niveau de l'entretien des espaces verts, c'est en partie parce qu'on ne néglige pas la sécurité des enfants.

 

 Cet article aurait dû paraître il y a bien longtemps mais les circonstances n'y étaient pas favorables. Les publications peuvent maintenant reprendre mais 2020 restera une année sans articles pour souligner qu'un événement majeur a perturbé la vie du monde entier.