05 juillet 2012

Réparation des routes: une expérience

L'usure des routes de Chalifert est un problème permanent contre lequel il est difficile de lutter. Les raisons ont déjà été évoquées dans ce blog. Habituellement, nous utilisons de l'enrobé à froid pour les réparations et quelques essais de traitement sur des surfaces plus grandes ont donné des signes encourageants.

Si les réparations tiennent le plus souvent, c'est généralement la bordure qui finit par céder et le trou continue à se propager. La succession de rebouchages crée des suites de bosses tout aussi désagréables que les trous. A certains endroits où le revêtement était très usé, nous avions tenté une application assez étendue et le temps a montré que la tenue était meilleure qu'un simple rebouchage.

Pour cette campagne de réparation, nous sommes allés plus loin et avons pour la première fois utilisé de l'enrobé chaud et un compacteur à rouleaux !
L'enrobé chaud a des exigences de mise en oeuvre que nous ne pouvons pas toutres respecter mais offre quand même l'énorme avantage de se solidifier en quelques dizaines de minutes au lieu de plusieurs semaines et ne refond pas dès que le soleil tape un peu...
Le compacteur à rouleaux est également un outil précieux dans le sens où son efficacité est très supérieur, avec ses 675kg et ses vibrations, comparé aux 600kg sans vibration d'une roue de notre camion ou des 75 kg d'une plaque vibrante.

En plusieurs endroits, nous avons eu l'occasion de réaliser d'assez grandes plaques, principalement pour corriger le profil de voies déformées, le reste étant des trous traités individuellement.
Rechargement allée St Eloi
Certes, cela ne résout pas le problème structurel qui cause la dégradation mais il est permis d'espérer une durée de vie des surfaces reprises nettement supérieures. Du fait de la dureté acquise très rapidement, les véhicules passant peu après l'application font moins de dégâts.
Cette campagne a été menée sur l'allée Saint Eloi, le chemin du Mur au Prieur, une partie du chemin de la Haillette et du chemin de Meaux. Bien que partielles, ces réparations représentent 10 tonnes  d'enrobé, entièrement déposé à la pelle et ratissé avant compactage. C'est un travail exténuant, en fait la plus éprouvante de toutes nos missions, et on espère être récompensés de tous ces efforts par une résistance et une durabilité fortement augmentées des zones traitées.
Presque 10cm de creux de chaque côté !

Maxime a les bras en compote :-)

Une autre expérience a eu lieu quelques semaines plus tôt: une entreprise a présenté une machine embarquée sur un camion qui nettoie les trous, y pulvérise une émulsion de bitume et ajoute du gravillon. L'engin, diablement moderne, semble efficace mais les routes chaliféroises ne sont pas un terrain favorable, toujours à cause de l'absence des sous-couches normalement requises, de la présence de sources...